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LE SUPPLICE DE PHÈDRE

Un jour, elle entra dans sa chambre. Il fredonnait, l’air insouciant, une musique de danse et s’amusait à dessiner un vase annamite.

La décision devant laquelle reculait Hélène était prise par elle depuis peu. Ou son beau-fils ferait un choix qu’elle examinerait, ou bien elle lui signifierait, et péremptoirement, ce qu’elle-même avait arrêté. De toute façon, leur entretien ne se clorait pas qu’un bon projet n’en fût sorti, net et judicieux, qu’on n’en eût tracé les grandes lignes.

Encore debout, sans s’inquiéter d’aucun préambule :

— Nous voici, lui dit-elle, au milieu d’octobre. Un peu partout, dans quelque temps, les cours reprendront et je désire que nous fixions, cet après-midi, ceux que tu suivras désormais. Y as-tu réfléchi ? Que voudrais-tu faire ?

— Je ne sais pas trop ! souffla Marc.

Hélène s’assit, les jambes croisées, bien en face de lui, dans l’unique fauteuil de la chambre.

— Voyons, Marc, ce n’est pas une réponse sérieuse ! Tu n’es ni moins intelligent, ni moins vif qu’un autre, et tes études n’ont pas été à ce point mauvaises que tu doives passer pour un cancre. Avec un peu d’application, un peu d’énergie, tu peux réussir n’importe où. Ce ne sont, certes, pas les carrières qui manquent. Me diras-tu que tu n’éprouves, quand tu t’interroges, quelque préférence, pour aucune ?

— Je ne connais, répliqua-t-il, que celle de