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III


Le séjour à la mer une fois terminé, après avoir passé septembre à l’Amirauté qu’administrait bénévolement le comte de Kerbrat, Hélène avait réintégré, avec ses enfants, le silencieux appartement de la rue Vaneau. Son mari naviguait depuis près d’un mois. Il se dirigeait vers Melbourne. Sa dernière lettre était datée d’un port africain.

Lorsqu’ils s’étaient, à la fin d’août, éloignés de Brest pour se rapprocher de Quimper, une léger incident les avait émus. Marc, tourmenté visiblement, depuis quelques jours, par une mystérieuse inquiétude, s’était mis, dans le train, à pleurer si fort qu’il n’avait pu longtemps cacher sa désolation.

— Mais qu’as-tu, mon chéri ? avait dit Hélène en l’attirant sur sa poitrine pour le consoler.

Il avait répondu : « Rien, petite mère ! » puis confessé qu’il lui coûtait extraordinairement de quitter cette anse de Bretagne.

— Enfin, pour quelle raison ?

Il l’ignorait.