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— Bah !

— Fini. Ma tante l’a reconduit après une conversation qu’il regrettera. Je l’ai vu remonter en voiture. Il doit me chercher partout.

— Très bien, fis-je.

— Comment, très bien ? Il va revenir. Ce n’est pas un sot. Quand il aura fait le tour de nos relations, il retournera là-bas… Puis il viendra ici.

— Alors ?

— Alors, il faut quitter Paris. Je viens vous chercher.

— Ah ! pour le coup, m’écriai-je, c’est trop fort ! Vous me ramenez de Londres comme une femme de chambre, sans me demander seulement si je préfère la traversée par Dieppe ou par Boulogne…

— Plaignez-vous donc. Vous n’avez pas même eu la peine de préparer votre valise.

— Je me laisse faire ; je trahis, en somme, un ami d’enfance…