dans leurs défaites le masque du dédain. Et c’est vrai, monsieur, tristement vrai pour tous les hommes.
Amenez-moi donc le pot-à-tabac illustre, l’homme d’État difforme, l’académicien cacochyme, tout recouvert de leurs dorures, de leurs médailles, de leurs écharpes et nous les prierons de jurer qu’ils n’envient point tel maître à danser, tel bellâtre de palaces ou tel boxeur aux reins éloquents, que les femmes — et surtout les honnêtes femmes — regardent d’une certaine façon. Je voudrais par exemple demander au président de la République, s’il ne donnerait pas le grand cordon et l’Élysée (et la Constitution par-dessus le marché) pour entrer dans la peau de quelque Adonis de sous-préfecture, qui fait rêver les jeunes filles et trouble la pudeur des vieilles pénitentes.
La vérité, que personne n’avoue, c’est qu’une fois les illusions enfuies, on passe sa vie à souffler sur le miroir aux regrets. Mais toujours la buée