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qu’on aime que l’on peut plaire sans porter un maigre visage m’a semblé de bonne guerre,

À ce propos voici l’histoire que je vous ai promise hier. C’est l’histoire d’une idée qui me vint à Rome, où les hasards de notre vie errante nous avaient conduits. Nous y séjournâmes quelques jours, le mari ayant momentanément perdu notre trace.

Mon idée (dont vous allez rire) était née d’un souvenir scolaire. Mauvaise idée assurément, mauvaise et ridicule, comme tout ce qui essaie de prolonger dans la vie les affres du bachot. Écoutez-moi ça.

Un après-midi, je flânais dans les ruelles, aux environs de la piazza Navona, sans penser à rien qu’à me garder des fiacres. Tâche ardue dans