Page:Hennique – Deux nouvelles, 1881.djvu/90

Cette page a été validée par deux contributeurs.

tête par un ruban. Elle avait six ans ; un tablier jaune soutaché de rouge garantissait sa robe, et au-dessus de chaussettes gros-bleu, on apercevait ses mollets grêles, brunis par le soleil. Comme elle se sentait fautive, elle se montra gentille, pateline, embrassa ses grands parents avec une explosion de tendresse. M. Rozes n’eut même pas le courage de la gronder.

— Jeanne, tu vas tâcher d’être sage, n’est-ce pas ? dit Mme  Rozes. Ton grand-papa est malade.

— Ah ! fit la petite.

Puis après un moment de réflexion :

— Pourquoi n’est-il pas couché ? quand on est malade, on se couche.