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nettoyées brillaient à l’ombre d’une étagère, et revint au salon, ses trouvailles à la main.

Maître Rozes, debout, continuait à inspecter le fruit de ses entrailles.

— Me voilà ! fit Mme  Rozes.

Elle déboucha la bouteille et versa le cognac dont le parfum se répandit, capiteux, dilatant les narines de M. Rozes. En ménagère savante, la brave dame sentit se réveiller tous les instincts d’économie épars dans son système nerveux.

— Du si bon cognac ! dit-elle tristement, c’est dommage !

Benjamin ne l’entendit pas ; la face attentive, déjà penché au-dessus du pot de confiture, avec adresse, il s’occupait à faire glisser hors de