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Il était tiré à quatre épingles, coiffé d’un panama irréprochable. Aucun poil trop long ne déparait sa chevelure bien taillée, ses moustaches courtes, son collier de barbe blanchissante. L’œil était doux, le nez ordinaire, la face plate. Sa redingote bleue, échancrée, permettait d’apercevoir un bas de gilet fabuleusement propre, une chaîne de montre arrondie sur son ventre, mais une chaîne particulière, digne d’un homme riche, composée d’anneaux en platine et de lapis-lazulis. Ni gras, ni maigre, M. Benjamin Rozes (ainsi désigné dans le pays pour le distinguer de son frère Alfred, rentier), avait sa canne à bec de corne, un pantalon gris-perle, des guêtres.