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net de madame Brachet. La neige menaçait de les mouiller. Devant la rue Lepic, la vieille demanda :

— Mais qui donc a payé un terrain à Francine ?

— C’est monsieur Richard, lui fut-il répondu.

Elle se retourna pour considérer le peintre qui marchait silencieusement abrité.

Le boulevard de Clichy était méconnaissable. Les jeunes arbres de son refuge striaient de lignes sombres le ciel dont l’écroulement s’accentuait. Les fenêtres des maisons ressemblaient à des yeux d’aveugles. On distinguait à peine la coloration violente des affiches sur les murs grossièrement poudrés. À quelques mètres du corbillard, une paire