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doyen ; le bedeau, un vieux à barbe de singe dont l’échine courbée s’inclinait vers la gauche, grâce au cercueil du nouveau-né qu’il portait comme un clerc d’huissier porte sa serviette. Une foule suivait : des femmes en deuil, des hommes d’aspect réfléchi, çà et là quelques enfants. Tous, sachant Benjamin Rozes atteint de maladie, jetèrent un regard sur ses fenêtres. Il les vit et sa tristesse en augmenta.

Durant cinq journées, Pédoussault purgea son client. L’ex-notaire ne quittait plus les cabinets. Il les avait accaparés, se consumait en efforts superflus, s’y adonnait à la douleur, furieux quand on venait le déranger, s’écriant d’une voix rauque et comprimée :