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Mme Rozes déposa la lampe sur la table de nuit, et sans étonnement, jadis élevée en vue de toutes les soumissions, elle se déshabilla, enfouit ses cheveux sous un bonnet à ruches, enleva ses bottines, roula sur ses jarretières jusqu’aux chevilles ses bas, qu’elle déposa sur une chaise.

Ses épaules étaient maigres ; elle dégrafa son corset, pudiquement mit une chemise de nuit et se dirigea vers le lit conjugal.

— Fais-moi de la place, Benjamin.

Il recula, maussade, après avoir éteint la lampe. Le sommier craquait.

— Il faudra le faire arranger, dit-elle.