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Benjamin Rozes recommença le manége, mais l’enfant toute crispée finit par demander grâce, et l’entraîna vers la volière.

Des poules, un coq de Cochinchine becquetaient des épluchures ; quelques pigeons sur leurs perchoirs sommeillaient ou se lissaient les plumes.

— Veux-tu me la donner, ta volière, dis, grand-papa ? demanda Jeanne.

Elle avait des cils presque blancs, fort longs ; Benjamin les remarqua.

— Oui, ma mignonne, répondit-il… Tout ça est à toi… Je te donne tout : le coq, les poules, les pigeons.

— Et tes lapins, tu me les donnes aussi ? demanda-t-elle encore, enhardie par son premier succès.