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la vertu n’est que la sagesse qui fait accorder la passion avec la raison et le plaisir et le devoir[1]

la vertu ne parle pas comme le peuple

le peuple est souvent chez les grands

a travers une gaze claire et déliée on voioit la belle forme de ses membres

venus veut souvent qu’on luy arrache ce qu’elle brûle de donner et elle détourne ses yeux brûlants et son beeau col de marbre pour lui ravire un baiser[2]

la vertu fait servir a la parure des temples et des autels ce dont la vanité pare les idoles du monde

amour la patience de l’amour est inébranlable

giton tantost amant il soupire au genou de quelque nimphe et tantost il voit soupirer aussy le vilain satire je veux bien que votre maîtresse vous reçoive bien mais recevez bien le satire

heureux l’amour que le reproche ne trouble jamais

l’amour-propre aveugle donne pour se conduire la main a l’avarice au front élevé et rude

l’indiscrétion transparente

jeune[3] lidie qui dédaignez les amant songez qu’on ne fait sa cour aux fleures que pendant le printems et que lorsqu’elles sont fanées elles sont foulées aux pieds.

astronomie a qui le firmament[4] n’ont pu par son immense distances cacher son eloignement ni ses mouvements vastes grands mais inapercevables aux autres a qui la terre a été obligé de découvrir sa forme

l’amour bat des ailes et s’envole a l’aspect de la vieillesse

  1. L’auteur de l’Esprit et de l’Homme souhaite que le législateur s’inspire sans cesse de ce principe.
  2. V. dans le Bonheur, Ch. i, t. xiii, p. 16, 17, 18, etc… des inspirations et des expressions analogues.
  3. Jeune ajouté.
  4. Le Firmament remplace les astres barré.