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venus quel est ce jeune homme dont le corps est si blanc et les membres si bien proportionné qui folâtre avec vous sur un lit de Roses la volupté et l’ivresse s’exhale de votre corps vos cheveux noué par les graçes tombent sur ces belles croupes ou les amours ont creusés des autres ou ils se retirent[1]

quand venus se cache dans un cabinet en badinant avec adonis les ris qui la suive toujours la trahissoient et la livroient dans ses bras

la vertu comme la grenade se courronne en s’elevant

venus que l’on a trempé dans les fontaines du printems

la lascive licence la blancheur de themire son lascif engoument son lubrique visage m’ont enflammé l’amour a quitté paphos et s’est rué dans mon âme et y fait brûler ses autels

tour a tour et minerve et venus

venus la jeunesse te doit ses grâces tu la dépouille de sa férocité pour luy donner de l’humanité

que tous les jours soient des fêtes de venus ou nous nous enivrerons d’amour

que Dieu me préserve d’habiter avec ceux qui ne connoissent pas les peines de l’amour et de vivre avec des mœurs rudes et sauvages[2]

après que venus eut essaie dans un miroir tous les airs que l’on perd bientost quand on folâtre avec un amant

venus tient embrassé son amant comme un liere qui s’eleve en embrassant un chêne

les yeux humides que morcelle le plaisir

Mais ce n’est pas a un malheureux amant a chanter venus et mes vers trop forts n’ont pas assez de tendresse

sa farouche vertu ne se démentit point

les vers tendres de sinonide furent apellés des larmes

  1. Débarrassée de l’appareil pompeux et monotone des alexandrins, cette mythologie amoureuse ou galante a plus de grâce et de lascivité.
  2. Helvetius est parti de l’épicurisme, de la notion de plaisir et de bonheur qu’il associa, peu à peu, et de plus et en plus, à celle d’humanité.