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après le courage rien de plus beau[1] que l’aveu de la poltronnerie[2]

la fortune d’auguste fit plus d’effet que la valeur de brutus a philippes

et le fleuve asservi roulle des ondes moins orgueilleuse

la brèche sous les autels de mars

semblable a ses torrents qui engraissent les pais qu’ils ravagent

Disparoisse vertu meurtrière

a la cour les yeux et le geste mentent avec le cœur

et la cour en cour et turlupin foisonne

le ris dédaigneux de la cour se moque de la vertu[3]

la fureur ou la disgrâce y font les vertus

l’interest n’y parle que pour luy

tient sa valeur captive aux pieds d’une maitresse

et caton en mourant apprit aux romains a vivre et a mourir libre

c’est la promptitude de l’exécution et la valeur et non les reflexions et la prudence qui font réussir les conjurations

Muzes. elles adoucissent les mœurs et porte dans la société cette vertu indulgente et candide qui en fait l’ame

elles sont filles de [ .] Calliope l’ainée marche a la suite des rois

la douleur le chagrin et les soucis qui volent pendant le jour sur différents objets se ramasse la nuit dans le cœur du malheureux attentif a ses meaux

les fidenois ne pouvant résister aux romains sortirent comme des furies armés de flambeaux et de bandelettes

  1. Brave barré et remplace par beau.
  2. Helvetius sait être aussi fin que brutal.
  3. Le virulent pamphlétaire de l’Esprit montrera que, dans les régimes despotiques, on peut nommer la vertu (c’est-à-dire, pour lui, le souci de travailler au bien public), mais qu’en réalité on ne fait rien pour la pratiquer ; on la méprise, car elle est exécrée, étant contraire à l’intérêt du despote et des privilégiés (Discours IV).