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et la flamme a la main ne respirant que la mort et le sang tel après proserpine enlevée la furieuse ceres et ses nimphes couroient dans les campagnes mettoient le feu aux moissons et la flamme compliçe de sa fureur perçer la terre pour en dévorer les racine

dans les étoffes le mélange des soies tantost la docte main représente la nature la flamme féconde qui donne a travers la glace des airs[1] la forme et la couleur sur cette terre suspendue ou l’on voit l’onde serpenter et qui peinte dans un instant de mouvement semblent en avoir on attend toujours que ces vagues élevées retombent on croit les entendent bruir tant l’oreille est la duppe de l’œil

le prêtre enfermé dans le Dieu idole repondoit pour luy

les peintres qui mettent dans une couleur la joie la tristesse la vie la mort la nuit la lumière les désirs etc

le toucher peut a peine dissuader la vue

les peuples de libie adoraient les montagnes et les gaulois les grands chênes

Prestiges le serpent qui se laissa mener d’epidauris a Rome, le navire qu’une vestal tira avec un simple ruban. L’eau qu’une autre vestal tira avec un crible l’apollon de tir que l’on fut obligé d’enchainer a sa baze de peur qu’il n’alla se vendre au camp d’alexandre (mettre tout cela en comparaison)

le fard du préjugé peint aux yeux vulgaires le vice en vertu et la sottise en raison je sçais que je ne feroi revenir personne mais je m’en gareray

en perse on fouettoit les robbesdes grands qui avoient failli et on abbattoit la tiare de ceux a qui onauroit du abbattre la tête[2]

  1. A travers la glace des airs ajoute entre deux lignes et parmi toute sorte de ratures.
  2. Il y a dans l’Esprit une accumulation de faits empruntés aux peuples de l’Orient, aux nations orientales, aux tribus sauvages. Ce sont les phénomènes, d’une réalité ou d’une interprétation souvent contestables, dont le « physicien » des mœurs s’efforce de tirer les lois.