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on peut calculer les probabilités des certitudes de l’histoire comme celle du jeu. Alors il faut remarquer combien d’abord il est probable que le fait existe[1], soit [ [2]] qu’on dise qu’un a 5pieds 6pouces la probabilité qu’il l’ait est en raison des hommes qui ont cette taille relativement aux autres etc

on a tort de dire que zéro ne soit rien on le peut regarder comme l’extrême d’une progression infini ou innombrable en nombre comme le point mathématique l’extrême de la division de l’espace ainsi on a tort de dire que ce ne soit rien. Ainsy zéro divisé par zéro doit donner un ce qui n’arriveroit pas si zéro etoit rien encor zéro n’estil égal a zéro que lorsque zéro est l’extrême de la même sorte de progression car zéro a un autre zéro d’une autre progression comme sont entre eux les tous dont les zéro sont des parties infiniment petites

on peut calculer la peur qu’un homme doit avoir du tonnerre dans un carosse dans un batteau. le foudre parle nombre des lieux ou il peut tomber etc

la metaphisique est la théorie des arts ou des sciences les gens qui s’estiment a cause qu’ils ont une infinité de demies connaissances ont tort et n’a pas l’esprit plus étendu parce qu’il faut avoir l’esprit extrêmement étendu pour aller au bout d’un art puisqu’il est même impossible d’y arriver enfin ce n’est qu’une fraude d’esprit un homme qui raionne dans le centre d’un cercle on ne scait si tous ces raions rassemblés équivaudront[3] a la metaphisique en ligne droite d’un homme qui scais parfaitement bien un art ou scais la mezure de l’un ou ne sçais pas celle de l’autre et il a tort de se croire supérieur

  1. Soit barré et remplacé par existe, sans doute à cause du second soit.
  2. On lit sur le manuscrit : V. Gratia ?? Il s’agit d’un géant. Mais on ne peut lire ni Goliath, ni Grath.
  3. Sur le manuscrit, la dernière partie de la note, depuis a la metaphisique, se trouve à la page précédente. Outre le sens, le signe Λ montre le rapport entre les deux textes.