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tant de Strasbourg nommé Jacques guttemberg qui selon les historiens d’hollande ne fit que la perfectionner frederic 3 la comprit au rang des prospérité de son règne louis 11 fut son introducteur a Paris ce prince établit aussy les postes

idée a remplir que les loix, les mœurs des peuples dépendent de causes phisique. traité le démontrer par l’histoire[1] a comparer les différents gouvernements

scavoir pour cela s’il va une histoire universelle des mœurs et des situations des pais

que tout esprit est propre a tout dans la même proportion ou il est propre a une chose partir de l’idée que tout vient par les sens traité[2]

Epitre a Voltaire[3] que j’ose le louer etc. dire qu’il est la source de l’humanité qui doit entrer dans les cœurs

scavoir si un roy a plus a craindre d’une société d’athées que de crethiens il scroit plus en seureté puisque le seul appas qui feroit tuer un Roy ne subsisteroit pas. les citoiens aimeroient mieux leur amis puisque leur cœurs ne seroient pas partagés entre deux amours les amants leur maitresse et les Rois seroient plus grands parcequ’un vil porteur d’eau dit qu’il sera interrogé au jour du jugement[4]

  1. Cette note et les deux suivantes sont, comme on le voit, des plus importantes. Helvetius se cherche. Cette physique, cette histoire naturelle des mœurs, il l’entreprendra dans l’Esprit. — Après le mot histoire, il y a un renvoi et on lit dans la marge : d’où l’on pourrait prouver le fatalisme.
  2. En effet, s’appuyant sur le sensualisme, et sur les résultats de l’éducation dans le sens le plus général du terme, Helvetius montrera dans l’Esprit et dans l’Homme que tout esprit est propre à tout. C’est là sa thèse fondamentale, son paradoxe favori, si l’on veut.
  3. Dans l’Epître sur l’Amour de l’Etude il y a un éloge pompeux de Voltaire, comme savant et comme moraliste Ni Montesquieu, ni Buffon, ni Condillac ne sont cités ici. Voltaire seul est nommé trois fois.
  4. On comprend pourquoi Voltaire s’effrayait de la hardiesse intellectuelle de son élève et lui conseillait de se saigner, comme ayant trop de sang !