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l’amour est insatiable de plaisirs et ses souhaits occupent la place des forces

l’amour dans les plaisirs s’élance de leur veines

la richesse de leur pères converty en rubans

l’essence de l’amour est de n’être jamais heureux la jalousie le trouble la perte des biens, on a dit du bien et du mal de cette passion, pour être heureux il ne faut pas connaître l’amour passion mais l’amour volupté[1]

lire lucreçe Comme l’amant déifie les défauts de sa maitresse trouve la noire brune etc. (vol. 2) pag. 144. pag. 96

Moines qui ont la triste singularité de se priver des plaisirs sans faire moins de crimes

opinions. Souvent leur changement que l’on regarde comme l’effet de la raison n’est qu’un changement d’humeur que l’âge a amené[2]

et voltaire indigné se tait devant un moine

chinois il ne reste plus de traces de sciençes que les sciençes qu’ils ont perdues

opiniâtreté c’est le sujet qui la distingue de la fermeté l’opiniâtre soutient obstinément le mensonge et l’homme ferme la vérité

logique flambeau de l’erreur non de la vérité

lucreçe soutenoit que le soleil n’etoit ni plus ni moins grands qu’il le paroissoit on voit de loin un flambeau et il ne paroit pas plus petit [que] qu’il ne l’est effectivement

la plus belle couronne des Rois est celle qu’a tisse l’amour des peuples[3]

  1. Grimm signale cette opinion du « Code Helvetius ». Buffon pensait de même. Evidemment, la passion avec ses extases et ses deuils est bien plus noble et pathétique. Mais comme ceci, en tout cas, est exact !
  2. L’auteur de l’Esprit s’efforcera de rechercher les causes des événements moraux et sociaux, causes souvent très obscures et très négligées, bien qu’essentielles.
  3. Helvetius est l’ennemi implacable du despotisme. Quoique le grand