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Paisan un paisan ne prend pas de part a la gloire de sa patrie ni de son roy mais bien de celle du hameau

la passion dominante est un prevost muni du pouvoir de la justice elle entre a main forte dans l’esprit y loge son objet et veut qu’elle y soit regarde comme le seul propriétaire de la place

Amphion bâtit dit on les merveilles de thebes au son de sa lire cela est imité de josue qui fit tomber les murs de jericho au son des trompettes[1]

chez les anciens on restoit a jeun jusqu’au couché du soleil

on faisoit en greçe des courses avec des torches ardentes celui qui arrivoit le plus vit au but sans les éteindre etoit le vainqueur (a mettre en comparaison)[2]

les anciens croient que les danses et les jeux des satires renfermoient toujours quelque chose de misterieux cespourquoy ils les representoient entre venus les grâces et les amours

les anciens avocats exposoient devant les juges un tableau ou etoit peint le crime de leur adverse parties

les romains après s’être exerces dans le champ de mars se jettoient tous fumants dans le tibre

les anciens se foisoient honneur de jouer des instruments et on regardoit comme un défaut dans themistocle de ne sçavoir point jouer de la lire

les anciens non seulement portoient le carquois sur l’épaule mais même la lire enfin tous ce qui les distinguoit

les anciens scites empoisonnoient dit on leur flèches avec de la semence de vipère mêlée au sang d’homme

  1. L’histoire des sociétés des religions, des idées, telle qu’elle est, d’après les faits et les rapprochements de faits, passionne le futur auteur de l’Esprit.
  2. Dans ces Notes, Helvetius consigne non seulement des faits saillants, des idées, des impressions, mais encore des images capables d’éclairer ou d’orner une argumentation.