sainte venus par les plaisirs que tu a goûté avec adonis écoute ma prière
quel trône ou quel trésor vaut un de tes baisers[1]
les débris, les trophées, les captifs indiens de peau brulee par le soleil[2], les chaines, les peuples gémissants valent ils les faveurs les baisers les transports l’amour
le vray palais est celuy du plaisir le vrav rov est l’heureux le vrav trône est le lit de sa maitresse
Oreste entouré de furie vaut il un simple berger au bras de sa maitresse preferois je le sort d’un héros entouré de mort sur un coursier fougeux dont les armes brillantes sont tachées de sang au berger qui badine avec sa bergère nue sur les fleurs et les douces luttes de l’amour aux combats nerveux et cruels de Mars
que les trompettes annoncent la gloire aux héros et le bruit des baisers les plaisirs aux amants
j’aime mieux mourir dans les bras de ce que j’aime qu’a la vue de l’univers sur un champ de bataille au milieu des soldats
un amant est une chose sacré
venus m’abandonne je demeure sans vigueur
Mars et venus sont ensemble je vois d’un coté les trophées des armes du dieu et de l’autre le voile couleur de rose de la déesse
l’amour enseigne a tout souffrir
pour toy seul je suis belle a toy seul je veux plaire
les sentiments et les transports[3] d’amour mis dans la bouche d’une femme font plus d’effet (Reflection bonne pour un Poème Epique
l’amour a mis mon amant a mes pieds et mes plaisirs l’ont mis sur mon sein