sciences ce qu’il y a de malheureux et ce qui fera tomber les sciençes c’est que celles qui sont utiles a la société ne sont pas les plus difficiles et qu’un homme d’esprit ne peut être flatté que de cela et non le ministre a moins qu’il n’ait assez d’esprit[1] pour sçavoir le mérite de la difficulté
Les Dieux ne sont Dieux qu’entre les bras de ce qu’ils aiment
Depuis que le poison de l’amour circule dans mes veines mes sens ne peuvent plus faire d’autres fonctions que celles du culte de l’amour
Couvre d’une courronne de fleurs ta tête et d’un voile bleu ton corps délicat d’albâtre et ton sein qui le soulevé par le doux mouvement de la respiration
le grand[2] Dieu est celuy des plaisirs
la pudeur et les pleur sur le visage [sur] la volupté dans l’ame les filles veulent sçavoir les misteres de venus
l’austère vertu te fait un crime de ta beauté l’amour en fait ses déliçes l’amour t’admire la vertu te mepriseroit
l’amour refuse les baisers qu’il veut qu’on luy ravisse
venus regarde d’un œil favorable ceux qui sont toujours prêts aux combats amoureux
c’est aux jeux consacrés a l’amour que les humains[3] doivent leur existences
pourquoy poursuivre ton amante avec tant d’opiniâtreté
la fleur que l’on cueille est prête a se faner
venus sortit de l’onde et le plaisir sortit des larmes tendres que repandit venus en se défendant le jour que son premier amant la dépouilla de sa virginité[4]
- ↑ De mérite barré, remplace par d’esprit.
- ↑ Vray barré, remplacé par grand.
- ↑ Les humains au lieu de l’univers barré. — Sortant de la mythologie et de la poésie amoureuse, sincère ou conventionnelle, Helvetius montrera la puissante influence de l’amour sur nos actions.
- ↑ Dans la marge, devant la plupart de ces notes relatives à l’amour se trouve une croix à l’encre.