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aux spectacles les amours sont a l’afut des belles c’est la ou il les prend presque tout et que son trait vole dans un regard

Venus n’exige de nous d’autre culte que nos plaisirs nous l’honorons dans les bras de nos maitresses nos soupirs sont les prières et nos autels sont les corps et nos fêtes les combats amoureux faits en son honneur

les nimphes[1] fuient devant leur amant comme une biche qui ignorant les plaisirs de l’amour ne connoissant encor que ceux de la gaieté et de la course vagabonde fuit en bondissant et avec fierté[2] le cerf amoureux qui quitte pour elle les tendres bourgeons

heureux qui peut au levé de l’aurore a la clarté de ses premiers raions contempler les beautés d’une epouze qui a de la pudeur a les montrer et que l’amour seul rend libertine

a la vue de venus le feu de l’amour se glisse dans les veines les yeux se mouillent les esprits quittent tous la superficie du visage y loisse la pâleur se retirent au cœur on devient immobile parce que tous les sens sont emploies au plaisir

la vertu sont les seuls dieux que je veux honorer

le jour les nimphes honoraient les Dieux la nuit les Dieux sacrifioient aux nimphes

Comparaison. Comme le soleil qui éclaire et n’étend un voile d’or que sur un coté de la montagne etc et laisse l’autre d’un verd noir

les nimphes de Diane couraient dans de grands arbres qui entrelassant leur tetes vertes faisoient un dais verts a travers lequelles feuilles passoient des raions qui y jettoient des jours singuliers[3]

les rides sillonnés sur l’ecorce des chênes

  1. V. le Bonheur, ch. i.
  2. Et avec fierté ajouté.
  3. Ce sont d’intéressantes notations de peintre.