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ronne notre lit de ses noirs serpents dans tes bras dans les miens nous ne verrons que les plaisirs

les membres entrelassés Famé sur leur bouche l’amant dans le transport de l’amour s’ecrioit oui toy dans je suis qui m’enivre de plaisirs je veux mourir le jour que je cesseray de jouir de toy le vray trône est ton lit[1]. Oui luy repondoit sa maitrcsse en baisant ses yeux tout brillant du plaisir et en rapprochant son corps je n’ay goûté qu’avec toy de véritables plaisirs

chaque baiser que je te donne renouvelle en moy le désir de t’en donner un autre[2]

tirannie elle immola valerius et popea chevalier et fit des crimes a ces romains de leur songes pour avoir vu claudius avec une courronne d’epics tournée[3] a rebour

laurore de la tirannie n’annonçe jamais[4] les meurtres

Loy cincia defendoit chez les romains aux avocats de recevoir aucun don ni paiement

Loix il est réellement ridicule qu’on établisse dans un pais une si grande multitude de loix que les citoiens ne les puissent sçavoir il y a t’il une plus grande preuve de l’imbécillité des législateurs

Poète, jeune c’est encor des raisins cachés dans les feuilles qui ne paroissent pas encor beaucoup mais qui bientost muris feront le nectar dont s’enivreront les Dieux

les poète sont comme les Dieux qui vivoient de la fumée de l’encens et comme les ouvrages des immortels leur ouvrage ne craint point la faux du tems

quoique le vin soit encor contenu dans la grappe les vignerons estime sa bonté ainsy le génie estime le génie d’avançe

  1. Le vray trone est ton lit ajouté, dans la marge.
  2. C’est une simple impression amoureuse, et non la douleur, le désespoir de l’inassouvissement.
  3. Renversée barré.
  4. ce qu’elle barré.