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d’un rival en françe elle se bat avec égale avantage en italie elle assasine. La tristesse dans tous les pais verse des larmes et ne fait que pousser pour soupirs[1] des sons différents la hardiesse est partout aveugle pour les dangers et ne scait point reculer et le desespoir partout se précipite et se jette avec fureur sur la mort differament construite dans différents Pais

le désir étincelle en ses yeux

l’amour propre[2] tige de nos passions[3]

l’amour propre offensé fit déchirer lais par ses compagnes au temple de venus a cause de sa beauté

D’abord qu’un jeune homme a du mérite l’amour propre vient avertir tous les hommes d’étouffer s’il peuvent ce jeune arbre qui s’eleve

l’ame d’un amant s’épanouit aux yeux d’une maitresse c’est une joie qui marque au soleil la joie de son retour en s’épanouissant devant luy

en vain voudroit en éviter l’amour le sage court et l’amour vole

L’amour même heureux qui multiplie notre être multiplie aussy nos douleurs nous avons deux corps pour recevoir la douleur nous avons deux âmes pour recevoir la tristesse nous avons deux vie[4] etc a Décrire)

vivante tu etois mon amour morte je seray ta furie

  1. Pour soupirs ajouté.
  2. Dans l’Esprit, Disc. I, ch. iv, t. I, p. 268 et suiv. Helvetius explique ce qu’il entend, après La Rochefoucauld, par amour-propre. L’amour propre ou amour de soi n’est pas l’orgueil, la vanité, dit-il, il n’est autre qu’un sentiment gravé en nous par la nature. Ce sentiment peut se transformer en vice ou vertu, selon les goûts et les passions, produire également l’orgueil et la modestie. — Dans son Introduction à la Connaissance de l’Esprit, Vauvenargues traitait des passions et distinguait l’amour-propre, ou l’égoïsme, semble-t-il, et l’amour de nous-même (XXIV).
  3. Helvetius fera reposer sa généalogie des passions sur la sensibilité physique.
  4. Helvetius est capable de vérités délicates comme de vérités brutales.