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que leur pensées ayent de la teinture des champs des bois et des rivierres ainsy des autres choses

ceux qui dans la poésie ont le talent d’exciter les passions n’ont pas a ce que dit addison le talent d’écrire d’une manière noble et sublime et viçe versa

le luxe a la source du jour va cueillir des poisons et chercher des richesses

le luxe transporta les rivières des vallons au sommet des montagnes

il fait venir par des vaisseaux des palais

le luxe attacha les diamants et des lustres aux oreilles (le palais du luxe)

la nécessité dépouilla les lions de leur peaux et le luxe[1] a tissu les étoffes d’or

l’efféminé qui se fait tirer dans un carosse et qui ne peut se servir lui même semble n’avoir des bras et des jambes que par bienséance ils voudroient que leur chemises fussent tissues d’air tant leur délicatesse est grande il moureroient s’il portoient un habit de laine ils ne pourroient se remuer et ils marchent légèrement sous des habits chargé d’or et de diamant

le luxe transporta les montagnes creusa des lacs semblable aux mers la retressit dans son lit et daignant de s’aider de la nature veut toujours la forçer (a décrire)

le luxe va sur des barques légère chercher les monstres semblable a des iles et leur arracher les os que dieu avoit caché sous une épaisse muraille de chair et cela dans ces mers que gardent les glaçons flottants et les tempêtes du nord. les choses nécessaires ne sont pas ainsy cachés au fond des

  1. Helvetius traitera à maintes reprises la question du luxe. (Fragment d’Epître sur le Luxe — Epitre sur les Arts, t. XIII, p. 104, 105, 106 — De l’Esprit, t. I. p. 225 à 260 — De l’Homme, section VI, ch. iii, iv, v, ch. xviii, t. X. p. 95). — Dans la marge, devant la plupart de ces réflexions sur le luxe : L.