Page:Helvétius - Notes de la main d’Helvétius, éd. Keim, 1907.djvu/109

Cette page n’a pas encore été corrigée

peu scavent s’enrichir des dépouilles des anciens la fleur transporté de leur ouvrage dans le sien meurt

l’un n’est que sec l’autre n’est que frivole peu scavent dans un bouquet de fleur présenter les fruits de la raison[1]

insecte qui sortez du limon d’hipocrenne

et dans beaucoup d’écrits l’herbe étouffe les fleurs

il faut que le sot rit de son portrait

le sot ne peut soutenir l’examen il n’y a que l’aigle qui soutient la lumière

l’homme sans imagination prend pour enflure tout ce qui n’est pas bas

la raison embelli de la parure de l’imagination[2] présente en chaque vers une double beauté

il faut que le poète les entraves aux pieds marche encor plus vite

il faut la fertilité[3] sans confusion

le contraste fait la beauté[4]

il faut a ce que je crois pour être plus belles que les comparaisons soient tirées de l’histoire parce qu’en même tems qu’elles font l’effet des comparaisons elles apprenent l’histoire[5]

climat sur la société lui semblera des plus contestables, et il la niera volontiers. Il notera cependant la différence entre la poésie du nord et celle du midi.

  1. Cf. le dernier vers du chant III du Bonheur :

    Les fruits de la raison et les rieurs du plaisir.

  2. Dès les Notes, Helvetius caractérise très bien son idéal littéraire, sa manière, et, pour ainsi dire, son procédé. — Diderot constate qu’Helvetius était un beau génie, mais non un génie facile (Réfutation du Traité de l’Homme). — V. Helvetius, t. V. p. 230 (Comme quoi il est permis aux philosophes de bien écrire).
  3. Helvetius aura la fertilité et aussi la confusion. Il est vrai qu’il avait l’ambition de créer une science des faits moraux et sociaux, et leur déterminisme n’est point facile à établir.
  4. Il usera et même abusera peut-être des contrastes.
  5. L’auteur de l’Esprit et de l’Homme veut avant tout instruire. Chez