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NOTES DE LA SECTION IV.

tantes ; il s’assure de l’estime générale, parcequ’il écrit pour les hommes de tous le siecles et de tous les pays.

(22) Ce libelle théologique, intitulé Censure de Bélisaire, fait horreur par la barbarie et la cruauté de ses assertions. Il rappelle toujours à mon esprit ce beau vers de Racine :

Hé quoi ! Mathan, d’un prêtre est-ce là le langage ?

(23) Les citoyens auxquels on doit le plus de respect sont d’abord ces généraux et ces ministres habiles dont la valeur ou la sagesse assure ou la grandeur ou la félicité des empires. Mais, après ces chefs de guerre ou de justice, quels citoyens sont les plus utiles ? Ceux qui perfectionnent les arts et les sciences, dont les découvertes utiles et agréables ou fournissent aux besoins de l’homme, ou l’arrachent à ses ennuis. Pourquoi donc marquer plus de considération en faveur, qu’au grand géometre, au grand poëte, et au grand philo-