czar les eut forcés de s’éclairer (24). M. Rousseau, tome III, page 30 de l’Émile, veut absolument « que les arts, les sciences, la philosophie, et les habitudes qu’elle engendre, changent bientôt l’Europe en désert (25), et qu’enfin les connoissances corrompent les mœurs ». Mais sur quoi fonde-t-il cette opinion ? Pour soutenir de bonne foi ce paradoxe, il faut n’avoir jamais porté ses regards sur les empires de Constantinople, d’Ispahan, de Dehli, de Méquinès, enfin sur aucun de ces pays où l’ignorance est également encensée et dans les mosquées et dans les palais.
Que voit-on sur le trône ottoman ? Un souverain dont le vaste empire n’est qu’une vaste lande, dont toutes les richesses et tous les sujets, rassemblés, pour ainsi dire, dans une capi-