bonnes ou mauvaises, la forme plus ou moins parfaite des gouvernements, n’auroient que peu d’influence sur les vertus des peuples. Les souverains seroient dans l’impuissance de former de bons citoyens ; et l’emploi sublime de législateur seroit, pour ainsi dire, sans fonctions. Qu’on regarde, au contraire, la vertu comme l’effet d’un desir commun à tous (tel est le desir de commander) ; le législateur pouvant toujours attacher estime, richesse, enfin puissance, sous quelque dénomination que ce soit, à la pratique des vertus, il peut toujours y nécessiter les hommes. Dans une excellente législation, les seuls vicieux seroient les fous. C’est donc toujours à l’absurdité plus ou moins grande des lois qu’il faut en tout pays attribuer la plus ou moins grande stupidité ou méchanceté des citoyens.
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SECTION IV, CHAP. XIV.