racteres, comme le prétend M. Rousseau, p. 109, t. V. de l’Héloïse, étoient bons et sains en eux-mêmes, cette bonté universelle, et par conséquent indépendante de la diversité des tempéraments, prouveroit contre son opinion. Plût au ciel que la bonté fût le partage de l’homme ! C’est à regret que sur ce point je suis encore d’un avis contraire à M. Rousseau. Quel plaisir pour moi de trouver tous les hommes bons ! Mais en leur persuadant qu’ils sont tels, je ralentirois leur ardeur pour le devenir. Je les dirois bons et les rendrois méchants.
Est-on honnête, sert-on son souverain, mérite-t-on sa confiance, lorsqu’on lui cache la misere de ses peuples ? non ; mais lorsqu’on la lui fait connoître, et qu’on lui montre les moyens de la soulager. Qui trompe les hommes n’est point leur ami. Où