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DE L’HOMME,

fet de nos divers tempéraments ; nos passions elles-mêmes en sont dépendantes. Je citerai les peuples du nord en preuve de cette vérité. Leur tempérament pituiteux et phlegmatique est, dit-on, l’effet particulier de la nature de leur climat et de leur nourriture ; cependant ils sont aussi susceptibles d’orgueil, d’envie, d’ambition, d’avarice, de superstition, que les peuples sanguins[1] et bilieux du midi (5). Ouvre-t-on l’histoire, on voit les peuples tout-à-coup changer de caractere sans qu’il soit arrivé de changement dans la nature de leurs climats ou de leur nourriture.

J’ajouterai même que si tous les ca-

  1. Ce fait prouve clairement que les passions citées ci-dessus ne sont pas l’effet de la diversité de nos tempéraments, mais, comme je l’ai dit, de l’amour du pouvoir.