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DE L’HOMME,

desirent l’existence, c’est dans l’espoir confus que, favoris d’un enchanteur, ils pourront par son secours devenir, comme dans les Milles et une nuits, possesseurs de la lampe merveilleuse, et qu’alors rien ne manqueroit à leur félicité.

C’est donc l’amour du bonheur, productif de l’avide curiosité et de l’amour du merveilleux, qui chez les divers peuples créa ces êtres surnaturels, lesquels, sous les noms de fées, de génies, de dives, de péris, d’enchanteurs, de sylphes, d’ondins, etc., n’ont toujours été que les mêmes êtres, auxquels on a fait par-tout opérer à-peu-près les mêmes prodiges ; preuve qu’en ce genre les découvertes ont été à-peu-près les mêmes.

contes philosophiques.

Les contes de cette espece, plus