Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 8.djvu/80

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
77
SECTION II, CHAP. XVII.

richesses et de son autorité que le théologien poursuivit[1]. Qu’on ne s’étonne donc point si ses maximes changent selon sa position, s’il n’a plus maintenant de la vertu les idées qu’il en avoit autrefois, et si la morale de Jésus n’est plus celle de ses ministres.

Ce n’est point uniquement la secte catholique, mais toutes les sectes et tous les peuples, qui, faute d’idées nettes de la probité, en ont eu, selon les siecles et les pays divers, des notions très différentes (17).

  1. Pourquoi tout moine, qui défend avec un emportement ridicule les faux miracles de son fondateur, se moque-t-il de l’existence attestée des vampires ? C’est qu’il est sans intérêt pour le croire. Ôtez l’intérêt, reste la raison ; et la raison n’est pas crédule.