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SECTION IV, CHAP. IX.

et leur prêter secours ; qu’arrivera-t-il ? C’est que, sans appel à la justice et sans égard à l’équité, la nation la plus puissante portera le fer et le feu chez la nation ennemie. Son droit sera la force. Malheur, dira-t-elle, au foible et au vaincu.

Lorsqu’à la tête des Gaulois, Brennus attaqua les Clusiens : « Quelles offenses, lui dirent les ambassadeurs romains, les Clusiens vous ont-ils faites » ? Brennus à cette demande se prit à rire : « Leur offense, répondit-il, c’est le refus qu’ils font de partager leurs terres avec moi ; c’est la même que vous ont faite jadis et ceux d’Albe, et les Fidénates, et les Ardénates ; que vous faisoient naguere les Véiens, les Carpénates, une partie des Falisques et des Volsques. Pour vous en venger vous avez pris les armes,