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SECTION IV, CHAP. VIII.


CHAPITRE VIII.

De la justice considérée dans l’homme de la nature.

Pour juger l’homme, considérons-le dans son état primitif, dans celui d’un sauvage encore farouche. Est-ce l’équité que ce sauvage aime et respecte ? Non, mais la force ; il n’a ni dans son

    le cardinal de Bessarion au sujet des miracles, que les nouveaux font douter des anciens.

    L’homme juste, mais éclairé, ne prétend point aimer la justice pour la justice même. Est-on sans reproche ? on avoue sans honte que dans toutes ses actions on n’eut jamais que son bonheur en vue ; mais qu’on l’a toujours confondu avec celui des ses concitoyens. Peu le placent aussi heureusement.