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DE L’HOMME,


CHAPITRE II.

Des changements survenus dans le caractere des nations, et des causes qui les ont produits.

Chaque nation a sa maniere particuliere de voir et de sentir, qui forme son caractere ; et, chez tous les peuples, ce caractere ou change tout-à-coup, ou s’altere peu-à-peu, selon les changements subits ou insensibles dans la forme de leur gouvernement, par conséquent dans l’éducation publique[1].

Celui des Français, depuis long-temps regardé comme gai, ne fut pas

  1. La forme du gouvernement où l’on vit fait toujours partie de notre éducation.