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DE L’HOMME,

ves les principes d’une science et leur en démontrer les vérités déja connues ? que fait-il ? il leur met sous les yeux les objets de la comparaison desquels ces mêmes vérités doivent être déduites.

Mais, lorsqu’il s’agit de la recherche d’une vérité nouvelle, il faut que l’inventeur ait pareillement sous les yeux les objets de la comparaison desquels doit résulter cette vérité. Mais qui les lui présente ? le hasard. C’est le maître commun de tous les inventeurs. Il paroît donc que l’esprit de l’homme, soit qu’il suive la démonstration d’une vérité, soit qu’il la découvre, a dans l’un et l’autre cas les mêmes objets à comparer, les mêmes rapports à observer, enfin les mêmes opérations à faire[1]. L’es-

  1. Je pourrois même ajouter qu’il faut