Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 7.djvu/99

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
84
DE L’HOMME,

aux positions où il se trouve, aux livres, aux amis, et enfin aux maîtresses que le hasard lui donne, qu’il doit ses vices ou ses vertus. Mais est-il un moyen de rendre l’éducation de l’homme plus indépendante du hasard ? et comment y faire pour y réussir ?

N’enseigner que le vrai. L’erreur se contredit toujours ; la vérité jamais.

Ne point abandonner l’éducation des citoyens à deux puissances qui, divisées d’intérêt, enseigneront toujours deux morales (28) contradictoires.

Il est temps que, sous le titre de saints ministres de la morale, les magistrats la fondent sur des principes simples, conformes à l’intérêt général, et dont tous les citoyens puissent se former des idées également justes et précises. Mais la simplicité et l’uniformité de ces principes convien-