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SECTION I, CHAP. X.

les parents que leur fille soit à-la-fois agréable et réservée, et qu’elle joigne la pruderie du cloître aux graces du théâtre ? Ils veulent concilier les inconciliables[1].

L’instruction turque est peut-être la seule conséquente à ce qu’en ce pays l’on exige des femmes (22).

Les préceptes de l’éducation seront incertains et vagues tant qu’on ne les rapportera point à un but unique. Quel peut être ce but ? Le plus grand avantage public, c’est-à-dire le plus grand plaisir et le plus grand bonheur du plus grand nombre des citoyens.

Les parents perdent-ils cet objet de

  1. On desire qu’un fille soit vraie et ingénue. On lui présente un époux : il ne lui plaît pas : elle le dit : on le trouve mauvais. Les parents veulent donc qu’elle soit vraie ou fausse suivant l’intérêt qu’ils ont qu’elle soit l’un ou l’autre.