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DE L’HOMME,


CHAPITRE IX.

Justification des principes admis dans le livre de l’Esprit.

Lorsque le livre de l’Esprit parut, les théologiens me traiterent de corrupteur des mœurs. Ils me reprochoient d’avoir soutenu, d’après Platon, Plutarque, et l’expérience, que l’amour des femmes avoit quelquefois excité les hommes à la vertu.

Le fait cependant est notoire : leur reproche est donc absurde. Si le pain, leur dit-on, peut être la récompense du travail et de l’industrie, pourquoi pas les femmes[1] ? Tout objet desiré

  1. Si le besoin de la faim est le principe de tant d’actions, et s’il a tant de pouvoir sur l’homme, comment imaginer que le besoin des femmes soit sur lui