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SECTION II, CHAP. VII.

peines légales ni à celle du déshonneur[1] est en général une action toujours exécutée sans remords. Solon et Platon aimoient les femmes, et même les jeunes gens, et l’avouoient[2]. Le vol n’étoit point puni

  1. Si le déshonneur ou le mépris des hommes nous est insupportable, c’est qu’il nous présage des malheurs ; c’est que le déshonoré est en partie privé des avantages attachés à la réunion des hommes en société ; c’est que le mépris annonce peu d’empressement de leur part à nous obliger ; c’est qu’il nous présente l’avenir comme vuide de plaisirs, et rempli de peines, qui toutes sont déductibles à des peines physiques.
  2. Les Gaulois étoient autrefois divisés en une infinité de clubs ou sociétés particulieres d’une douzaine de ménages dont les femmes étoient en commun. L’on vivoit avec elles sans remords ; mais on n’eût