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SECTION II, CHAP. V.


CHAPITRE V.

Des jugements qui résultent de la comparaison des idées abstraites, collectives, etc.

Les mots foiblesse, force, petitesse, grandeur, crime, etc., ne sont représentatifs d’aucune substance, c’est-à-dire d’aucun corps. Comment donc réduire à de pures sensations les jugements résultants de la comparaison de pareils mots ou idées ? Ma réponse, c’est que ces mots ne nous présentant aucune idée, il est impossible, tant qu’on ne les applique point à quelque objet sensible et particulier, qu’on porte sur eux aucun jugement. Les applique-t-on, à dessein ou sans s’en appercevoir, à quelque objet déterminé ? l’application faite, alors le mot