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SECTION II, CHAP. II.

dispersé dans l’univers, rassemble de nouveau tes parties éparses, pour former encore un citoyen aussi vertueux ! »

Telles étoient les images nobles et les expressions sublimes qu’employoit l’enthousiasme des parsis pour exprimer les idées qu’ils avoient de l’ame. La philosophie, moins hardie dans ses conjectures, n’ose décrire sa nature ni résoudre cette question. Le philosophe marche, mais appuyé sur le bâton de l’expérience ; il avance, mais toujours d’observations en observations ; il s’arrête où l’observation lui manque. Ce qu’il sait, c’est que l’homme sent, c’est qu’il est en lui un principe de vie, et que, sans les ailes de la théologie, on ne s’éleve point jusqu’à la connoissance et la nature de ce principe.

Tout ce qui dépend de l’observation