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DE L’HOMME.

qu’enfin, honorés par les chrétiens, comme les pénates et les fétiches par les païens et les sauvages, S. Nicolas en Russie, par exemple, et S. Janvier à Naples, auroient plus de considération et attireroient plus de respect que Dieu lui-même. C’est sur ces faits que sont fondées les accusations portées contre les églises grecque et latine. C’est à la derniere sur-tout qu’on doit le rétablissement du fétichisme. Ainsi la France a dans S. Denys une fétiche nationale, dans Ste Genevieve une fétiche de la capitale ; et il n’est point de communauté ni de citoyen qui, sous le nom de Pierre, de Claude, ou de Martin, n’ait encore sa fétiche particuliere.

(30) Point de ruses, de mensonges, de prestiges, d’abus de confiance, enfin de moyens vils et bas, que les prêtres n’aient employés pour s’enrichir. Les Capitulaires, recueillis par Baluze, tome II, nous instruisent de la maniere dont autrefois les ecclésiastiques parvinrent en France à se faire payer la dîme. « Ils