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NOTES DE LA SECTION I.

séduire, plus elles multiplieroient les plaisirs de l’homme. Quelque degré de perfection qu’elles atteignissent en ce genre, on peut assurer que leur coquetterie n’auroit rien de contraire au bonheur public. Tout ce qu’on pourroit encore exiger d’elles, c’est qu’elles conçussent tant de vénération pour leur beauté et leurs faveurs, qu’elles crussent n’en devoir faire part qu’aux homme déjà distingués par leur génie, leur courage, ou leur probité. Leurs faveurs, par ce moyen, deviendroient un encouragement aux talents et aux vertus. Mais en Turquie si les femmes peuvent sans inconvénient s’instruire de tous les arts de la volupté, en seroit-il de même dans un pays où, comme en Europe, elles ne sont ni renfermées ni communes ; où, comme en France, toutes les maisons sont ouvertes ? S’imagine-t-on qu’en multipliant dans les femmes les moyens de plaire, on augmentât beaucoup le bonheur des époux ? J’en doute ; et, jusqu’à ce qu’on