Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 7.djvu/134

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
119
NOTES DE LA SECTION I.

NOTES.

(1) La science de l’homme est la science des sages. Les intrigants se croient à cet égard fort supérieurs au philosophe. Ils connoissent en effet mieux que lui la coterie du ministre ; ils conçoivent en conséquence la plus haute idée de leur mérite. Sont-ils curieux de l’apprécier ? qu’ils écrivent sur l’homme, qu’ils publient leurs pensées ; et le cas qu’en fera le public leur apprendra celui qu’ils voient en faire eux-mêmes.

(2) Le ministre connoît mieux que le philosophe le détail des affaires ; ses connoissances en ce genre sont plus étendues : mais ce dernier a plus le loisir d’étudier le cœur humain, et le connoît mieux que le ministre. L’un et l’autre, par leurs divers genres d’étude, sont destinés à s’entr’éclairer. Que l’homme en place qui veut le bien se fasse ami et protecteur des lettres. Avant la défense faite à Paris de