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prendre, et suspendus entre un bon et un mauvais gouvernement, éprouvent la soif de l’instruction ; où les esprits, si je l’ose dire, préparés et ameublis, peuvent être facilement pénétrés de la rosée de la vérité. Qu’en ce moment un bon ouvrage paroisse, il peut opérer d’heureuses réformes ; mais, cet instant passé, les citoyens, insensibles à la gloire, sont par la forme de leur gouvernement invinciblement entraînés vers l’ignorance et l’abrutissement. Alors les esprits sont la terre endurcie ; l’eau de la vérité y tombe, y coule, mais sans la féconder. Tel est l’état de la France.