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DE L’HOMME,

c’est-à-dire de tes devoirs envers la société, des moyens d’y maintenir l’ordre, enfin à la connoissance de la meilleure législation possible.

Voilà le seul culte auquel je veux que l’homme s’éleve, le seul qui puisse devenir universel, le seul digne d’un Dieu, et qui soit marqué de son sceau et de celui de la vérité : tout autre culte porte l’empreinte de l’homme, de la fourberie, et du mensonge. La volonté d’un Dieu juste et bon, c’est que les fils de la terre soient heureux, et qu’ils jouissent de tous les plaisirs compatibles avec le bien public.

Tel est le vrai culte, celui que la philosophie doit révéler aux nations. Nuls autres saints dans une telle religion que les bienfaiteurs de l’humanité, que les Lycurgue, les Solon, les Sydney, que les inventeurs de quel-