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Ce n’est plus sous le nom de Français que ce peuple pourra de nouveau se rendre célebre ; cette nation avilie est aujourd’hui le mépris de l’Europe[1]. Nulle crise salutaire ne lui rendra la liberté ; c’est par la consomption qu’elle périra ; la conquête est le seul remede à ses malheurs, et c’est le hasard et les circonstances qui décident de l’efficacité d’un tel remede.

Dans chaque nation il est des moments où les citoyens, incertains du parti qu’ils doivent

  1. Il faut faire attention que l’auteur écrivoit cette préface un an avant sa mort, dans l’époque de beaucoup de changements dans la monarchie.